Les startups françaises ont globalement levé un peu plus de 8 milliards d’euros en 2023, soit, selon le baromètre du capital risque d’EY, 38 % de moins qu’en 2022.
En revanche, le nombre d’opérations s’est quasiment maintenu au même niveau à 715 levées en 2023 contre 735 l’année précédente.
La transformation concerne aussi la hiérarchie des secteurs d’activités. Ainsi, les enjeux climatiques pris en compte par les green tech et le développement des deep tech conduisent à des investissements plus importants dans les startups qui proposent des solutions hardware et qui ont une dimension industrielle.
Au contraire, le monde du logiciel, traditionnellement en tête du classement, a perdu de son attrait. Il est cependant repéché par les investissements dans l’Intelligence Artificielle. Enfin, si les sciences de la vie conservent leur troisième place sur le podium, les fintech, elles, sortent du top 5.
Malgré cet environnement macro-économique dégradé, sur ce quatrième trimestre les startups essonniennes ont réussi à tirer leurs épingles du jeu avec 9 opérations qui ont permis de lever plus de 100 millions d’euros avec un montant moyen proche de 10 millions d’euros.
Comme au niveau national, on retrouve à l’échelle départementale la prédominance des domaines du quantique, du newspace, des medtech et des biotechnologies. Ceux-ci constituent des points d’ancrage stratégiques pour l’économie essonnienne.
C’est autour de ces secteurs que les dynamiques de croissance sont les plus vigoureuses : partenariats stratégiques pour Quandela et Exaion (une filiale d’EDF) ou WhiteLab Genomics avec Sanofi ; dynamiques technologiques (Exotrail, ThrustMe…) ; internationalisation (Pasqal) ou encore l’accès à des financements publics et privés pour accompagner la recherche et l’industrialisation (Spark Cleantech, Scienta Lab, Mila …). La vitalité de l’écosystème local permet l’émergence d’une startup intéressante dans le domaine de l’IA et de la cybersécurité comme Snowpack qui a été au CES de Las Vegas avec la Région Ile-de-France.
Les incubateurs essonniens continuent à être attractifs et à renouveler leurs promotions malgré la contraction des investissements : 8 lauréats pour l’accélérateur de CentraleSupélec, 8 pour le programme Gene.IO de Genopole, 7 pour l’incubateur X-UP de l’Ecole Polytechnique et 5 lauréats pour le Shaker de Genopole.